L'IA dans la lutte contre la criminalité, Big Brother est dans la place.
- MediArcanes
- 20 nov. 2023
- 2 min de lecture
L'intelligence artificielle (IA) peut jouer un rôle significatif dans la résolution de crimes, offrant des capacités de traitement de données jamais égalées jusqu’à aujourd’hui.
De quelles données parle-t-on concrètement ?
Les données historiques de criminalités, lieu, moment, type de crimes, mode opératoire, profil de la victime, de l’auteur, des témoins, motivations, butins, etc. L'analyse d’une scène de crimes, modèle de saignement, détermination de l’arme, etc
Les données provenant de caméra et moyens de surveillance tels que des drones avec la reconnaissance faciale, les plaques d’immatriculation, les textes contenus sur les réseaux sociaux, dans des mails, sms, ou même conversation orale.
Les données physiques et médicales, empreintes, adn et ses implications éventuelles, mais aussi les attitudes comportementales, état d’ivresse, drogue, son de la voix, intonation, stress, agressivité.
Les données bancaires et financières, un relevé de patrimoine.
Avec un traitement rapide et intelligent de toutes ces données, l’IA est à même de faire de la police prédictive et peut aider à prédire où et quand certains types de crimes sont susceptibles de se produire et de proposer de déployer des moyens humains à certains endroits plutôt qu’à d’autres en « prévention ».
L’IA peut identifier des tendances criminelles, établir des modèles et des corrélations afin de mettre à jour des réseaux criminels, mais aussi des fraudes financières et fiscales. L’IA peut facilement mettre en corrélation les revenus accumulés sur une vie et l’importance du patrimoine qui en découle, comparer le tout avec les déclarations fiscales et détecter une fraude très rapidement.
Même en temps réel, l'IA peut détecter des activités frauduleuses, telles que des transactions bancaires inhabituelles, des schémas de phishing ou des intrusions dans les réseaux. Aussi lors des interrogatoires, l’IA peut interpréter les signaux non verbaux qui peuvent fournir des indices sur la véracité des déclarations d’un suspect ou d’un témoin.
L'IA va permettre, moyennant la renonciation à tous concept de vie privée ou d'intimité, non seulement de permettre une élucidation des crimes, mais même de les anticiper.
Il faut savoir qu'aux Etats-Unis, il y a un volonté de mettre en place une "Predictive Policing" et après l'échec du logiciel de Bredpol, c'est actuellement la société SOUNDTHINKING qui développe ce type de logiciel visant à prédire où et quand des crimes spécifiques sont susceptibles d'être commis. Jusqu'ici, on doit constater que la police prédictive n'était pas du tout au point, principalement parce que les paramètres de l'algorithme prédictif visait les quartiers pauvres à majorité de Latino et d'africains.
Avec l'IA, c'est une nouvelle ère qui s'ouvre en criminalistique.
A ce jour, il est clair, en Europe en tout cas, que personne n'est prêt à donner son consentement pour l'utilisation de ses données et accepter une telle intrusion dans son intimité. Mais on doit constater que l'on nous demande de moins en moins notre consentement pour par exemple, nos empreintes, la pose de caméra dans l'espace public, l'utilisation de drones ou de lecteur automatique de plaque d'immatriculation...
Sera t-on bientôt arrêté pour une infraction que l'on peut potentiellement commettre suivant l'IA, un peu comme dans le film "Minority report" de steven Spielberg de 2002.
Une chose est sure, Big Brother est dans la place.